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Archives  -  GîTE D'ETAPE

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GîTE occupé par Françoise Johnen - du Samedi 17 novembre 2007 au Dimanche 17 février 2008





 

 














Je reçois ce gîte en location  (pourquoi en "location" ? me demande très justement Catherine.)

Je reçois ce gîte à occuper du 22 octobre au 22 décembre.

                                          17 novembre au 31 décembre

                                                                        17 janvier.

Bon, on dirait donc jusqu'au 17 février, le temps d'en finir avec mes carnets ?

Je propose d'y faire des coupes transversales à travers mes carnets de notes, des coupes horizontales, des coupes verticales. Je vais disséquer, analyser

tous les 13 septembre

tous les 24 décembre

Une étude comparative.

Et aussi voir les choses


 AU JOUR LE JOUR


Regardé La jetée et Sans soleil de Chris MARKER; dans Sans soleil, quelque chose de très juste sur la mémoire, sur la mémoire absolue en l'an 4002. Il faudrait que je retrouve les mots exacts. J'aimerais l'oubli. Je m'entraîne à l'oubli sans culpabilité.

Lu Compartiment pour dames d'Anita NAIR. Ceci , page 383 (éditions Picquier Poche) : La veille de Pongal, il était de coutume d'allumer un grand feu de joie dans la cour du Chettiar. Les gens du village venaient tous avec leurs vieilleries qu'ils jetaient dans les flammes en criant : "Bogi ! Bogi ! Finies, les vieilleries ! Au feu le passé ! Au feu les vestiges de l'année écoulées ! Bogi ! Bogi ! " J'adhère volontiers à cette tradition.


"Tout Rater - M'a empêchée

de rater les petites choses "

Emily DICKINSON

 

Retrouvé ce passage de Sans soleil  à propos de la mémoire : il disait : 4001 : l'époque où le cerveau humain est parvenu au stade du plein emploi. Tout fonctionne à la perfection de ce que nous autres laissons dormir, y compris la mémoire. Conséquence logique : une mémoire totale est une mémoire anesthésiée. Après beaucoup d'histoires d'hommes qui avaient perdu la mémoire, voici celle d'un homme qui a perdu l'oubli (...) 

 


 





















François lit mes notes sur le gîte, les notes sur le 13 septembre. Il me dit  "au moins, tu as de la constance dans la dépression. C'est déjà ça". Il me dit aussi  "ce 1er pas sur la lune, c'est aussi ce qui nous sépare : j'étais né et pas toi."

 de la fenêtre

 


 


 


 


 




 


 


 


 


 





 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



L'effacement

Nager

           

De "La cloche de détresse", ces mots de Sylvia PLATH, mots d'aujourd'hui :

  Il doit bien exister des maux qu'un bain chaud ne parvient pas à guérir, mais je n'en connais pas beaucoup. Chaque fois que je suis triste à en mourir, trop nerveuse pour dormir, ou bien amoureuse de quelqu'un que je ne verrai pas pendant une semaine... je me laisse aller jusqu'à un certain point et je me dis :" Tu vas prendre un bain chaud."
   Je médite dans mon bain. Il faut que l'eau soit très chaude, tellement chaude qu'on puisse à peine supporter d'y plonger un pied. Alors, on s'enfonce centimètre par centimètre jusqu'à avoir de l'eau jusqu'au cou.
   (...)
   Je ne me sens jamais autant moi-même que dans un bain chaud.
   (...) je me sentais devenir pure. Je ne crois pas au baptême, ni aux eaux du Jourdain, ni à rien de tout ça, mais je crois que j'éprouve pour les bains chauds les mêmes sentiments que les croyants éprouvent envers l'eau bénite.
   Je me disais : "Doreen se dissout, Lenny Sheperd se dissout, Frankie se dissout, New York se dissout, ils disparaissent tous et aucun d'eux ne compte plus. Je les ignore. Je ne les ai jamais vus. Je suis très pure. Tout cet alcool, tous ces baisers gluants, échangés devant moi, la boue qui se collait à ma peau sur le chemin du retour, tout cela se métamorphose en quelque chose de très pur."
   Plus je restais dans l'eau claire et chaude, plus je me sentais pure, et quand finalement, je suis sortie et que je me suis enveloppée dans une énorme serviette de bain douce et blanche de l'hôtel, je me sentais aussi pure et douce qu'un nouveau-né.

Je les ai tous fait fondre, ce soir, dans mon bain chaud. Dehors, il fait glacial.
Et bientôt Noël. L'éternel retour des choses.


 20 décembre : mort de notre chat Tigri (dit aussi Mistigri, Tigrou, Tougri, Grigri, anciennement Félix, et surnommé parfois Rantanplan parce qu'il était un peu bête et maladroit), touché par une voiture. Chagrin des enfants. Absence du chat en "chaussettes blanches", celui qui avait "des petites patates" sous les pattes, celui qui avait des TOC (se laver sans cesse),  dont la maladresse nous manque.Tichaou, notre autre chat, retrouve sa vie pépère.









Appris aussi la mort de Christian Bourgois avec qui j'avais eu un échange de courrier fort sympathique.

Soigné la première carie de ma vie. Pas si terrible.

Un lapin nous est arrivé ! Sauvé de la mort. Qu'en faire ?

A nouveau : Noël. Finirai par m'y habituer. Beaucoup de bruit pour finalement peu de choses. Beaucoup de fatigue surtout.

Cette relecture de mes carnets me donne l'idée du chemin parcouru. Si pénible. Pour rien au monde revenir en arrière ! Trop de doutes.

Lu La vierge froide et autres racontars de Jorn RIEL. Très drôle. Merci Soledad.

Paranoid park de Gus van Sant

31 décembre : date !!! Qu'est-ce qu'une année "nouvelle" ? Toujours un peu d'angoisse. Comme s'il y avait un enjeu. Des résolutions ? Etre encore plus moi-même.

L'annonce d'une naissance en juillet : l'histoire continue.

Les dieux sont tombés sur la tête : une excellente soirée

Je lis Mon ami Léonard de James FREY, suite de Mille morceaux mais beaucoup moins formidable.

Envie d'un bilan. Ce gîte en est un. Pas possible après de revenir à 1 poème/1 collage/1 jour. Il me faut passer à autre chose. Transdisciplinaire : mot à la mode ? Concept fourre-tout ? Terminer la lecture de mes carnets pour le 17 janvier. Il en reste encore pas mal. Et puis ???



Les voeux de Sylvie et Marc / Danièle et Luc / Valérie / Benjamin et Véro / Maxence / Domenico et Laura / Marcelle / Véronique VM / ma mère / mon frère / M. / Jean et Martina

Je lis Malavita de Tonino BENACQUISTA

Un peu d'angoisse ? Un gros paquet d'angoisse. Angoisse de quoi ?

Le lapin a trouvé un autre foyer.

Très bien ces vacances : je lis, je dors, je me repose, je prépare le repas, je range, je joue du piano, je marche. Quoi d'autre ?

Et puis : la reprise du travail. Lourd lourd lourd. Même si je ne trouverai jamais rien d'aussi bien. Nul autre endroit que je puisse quitter précipitamment parce que je me sens trop mal. Reprise d'un rythme. Bon, on s'habitue.

Découvert La dame blanche de Christian BOBIN : Emily Dickinson derrière la porte de sa chambre fermée à clé. Ce livre me redonne un peu d'espoir. Espoir en l'écriture. Espoir en la lumière : ce sera bientôt le printemps derrière la vitre un peu de soleil. Espoir même si on n'est pas tout à fait comme il faudrait être.

Déjà on parle des vacances. François part pour un périple de 1000 km à vélo, au terme duquel nous irons le rejoindre. Un été dans le Sud. Cela aussi un espoir. Sur le chemin, peut-être passer saluer Catherine J. Ce serait bien, ce serait gai.

































Lu Topaze de Murakami RYÛ

Il est bon qu'elle [Louise Brooks] ait cette passion [la danse] et quelques vices. Cela seul rend l'existence supportable. Il faut y ajouter une indifférence moqueuse aux jugements d'autrui. Alors seulement, la brise de la liberté peut souffler. 
Roland JACCARD  Portrait d'une flapper

1ère compétition de gym sportive pour Constantin. Quelques mois de progrès. Rien de plus affreux que l'ambition des parents devant leur petit "champion".

Noter plus systématiquement mes lectures.

Regardé The Party avec les enfants.



Je n'achète plus de Made in China
Hier soir, Soledad me dit l'Uruguay et la sieste et la lecture et le temps plus lent.

Rien. Personne. Une après-midi d'écriture.

Jacques nous plonge dans l'univers de Harry Potter, lui qui ne voulait pas en entendre parler.

Trop de mots. J'étouffe.

François m'a offert 2 partitions : Una furtiva lagrima de DONIZETTI (né et mort à Bergame. Souvenir de notre voyage) et Zwei Scherzi de SCHUBERT. Je m'applique. Instants parfaits.

Crocus jaunes
L'après-midi à la maison : Jivan Gasparian, thé, bougie, lecture, goûter, jeux de société. C'était dimanche

L'AIR
Thé avec Sylvie Biologique.
Trouver des équivalences : en musique (Gasparian), en photo, en poésie

Bashô
Méfie-toi de parler trop, de parler trop vite, de suggérer des réponses à des questions non posées, de prodiguer des conseils, de parler de toi, d'interrompre, d'expliquer ce que tu ne connais pas, de changer de sujet, de vouloir à tout prix avoir le dernier mot.   Ryokan Admonitions

Se détendre dans l'instant

naan nature, au cumin, au curry, gâteau à la noix de coco, gingembre confit,... envie de cuisine

eau transparente... piscine, brasse coulée, corps existant... un délice

je cherche "mes origines", celles de mon nom "Johnen" qui s'apparente à Jonen (de jonas ou johann) : Jonen est une ville en Suisse allemande, près de Zürich; Jonen est une montagne au Japon : Jonen-dake : cette explication me plaît, des origines japonaises ... bon, je programme une soirée sushis prochainement pour fêter ça.

Je trouve le Mont Johnen dans la province de Nagana / Japon.

Ce soir     le ciel

Ce matin    le ciel

Sieste
Thé
Douche
Carnets
Riz sauté
Thé
Promenade du noyer
Bienvenue Mister Chance


Je manquais de soleil. Un faiseur de beau temps est passé cette nuit.
Promenade de février























Quand je marche, mes cheveux poussent.

"Cet arbre-ci, c'est une réincarnation d'un hindou".

10h40 : "Maman, quand j'aurai un enfant, t'aimerais bien un garçon ou une fille ?"

Il me dit :
Reste où tu es
Ne bouge pas
Tout va bien

C'est ici et maintenant le lieu où se referment mes carnets. Un joli bout de chemin. Que je vais quitter. Pour autre chose. Ce sera un moment de vide. Un moment sans rien. Sans angoisse, j'espère, que celui où une page se tourne et où on prend le temps de s'arrêter. J'aurai fait le bilan. Et puis ? J'imagine, il y aura de l'air et du végétal, du vide aussi et du détachement. De la féminité. Ce serait pour en finir une bonne fois avec le passé. Pour vivre pour soi et non pour autrui. Pour faire "Bogi ! Bogi!". Pour que Noël et les 13 septembre soient des fêtes. Pour que la vie soit au jour le jour.

                  



Planté un noyau de mangue. Attendre qu'il germe. A quoi ressemble un manguier ?

Je tente de me réconcilier avec le temps.
Je veux RIEN faire.

Je pourrais m’intéresser aux papillons, à l’élagage des arbres, aux timbres, au tricot, aux bonsaïs, à la poésie japonaise du 14e siècle, à la culture des poireaux, au cinéma russe, …

Mais je ne m’arrête à rien, d’ailleurs je ne cherche rien.
Je veux un moment où il n’y aura rien.
Et là, je pourrai choisir, ou ne rien choisir.
Mais sentir cette liberté.

Qu'est-ce qu' "invivre" si l'on est quelqu'un d'invivable ?

Avez-vous des suggestions de lecture à me faire ? francoise.johnen@tele2allin.be

Lu dans "Philosophie Magazine", l'article de Raphaël ENTHOVEN sur la vie et son sens "... Si (...) aucun traité de philosophie n'égale un poème, (...) ce n'est pas que la vie est supérieurement complexe, mais qu'elle est d'une simplicité déconcertante qu'on saisit ou qu'on ne saisit pas, mais à laquelle il suffit de prétendre pour s'en éloigner."

Bon, voilà, c'est le moment, l'instant, le 17 février. Jour d'anniversaire, de fête, de retrouvailles, de soleil, de crêpes, de balades en plein air,... au choix. J'avais planifié ce jour qui ne s'est pas passé du tout comme prévu. Mais bien. Revu Marianne B. que je n'avais plus vue depuis environ 15 ans ! Le hasard... n'existe pas.
Il n'y a pas une façon de "bien" terminer ce gîte. Donc je le quitte, comme l'a écrit Catherine, sur la pointe des pieds...
    Nuage doux et paisible


LE CARNET DES CARNETS

- carnet de notes quotidiennes

- carnet 1 jour / 1 poème / 1 collage

- carnet quotidien (des choses à faire, à ne pas oublier...)

- carnet de bibliothèque

- carnet de poche ( toujours dans mon sac)

- carnet de voyage

- carnet des meilleures choses / des expos à voir / des films à voir / des choses à éviter / des cadeaux (pour ne plus être prise au dépourvu par la question "qu'est-ce que tu aimerais comme cadeau ?")

-carnet comptable


2007

5 mai : Constantin me dit : "je ne trouve plus mon sourire"

5 juillet : comme s'il existait un point où je me trouverais entre vivre et mourir

 7 juillet : je tire mon plaisir (ma "jouissance" pour parler psychanalytiquement) de l'air : sentir l'air sur moi, respirer, marcher, rouler à vélo au GRAND air !

12 juillet : bu le thé avec un spectre (François Jacqmin)

R. BARTHES : "Nul pouvoir, un peu de savoir, un peu de sagesse et le plus de saveur possible"

28 juillet : goûter l'instant au lieu de le remplir


LA FATIGUE : un extrait

26 mars : K.O.

27 mars : fatigue fatigue fatigue

1er avril : la poésie / la peau / l'identité féminine / le végétal / l'auto-limitation

5 avril : fatigue

8 avril : vraie journée délicieuse

              déprime déprime déprime (mélange de ras-le-bol, de peur, de dégoût, de fatigue)

9 avril : colère et déprime

10 avril : déprime

                déprimée déprimée déprimée

                idées noires

13 avril : corête du Japon, cognassier, groseiller sanguin, lilas, forsythia, primevères, bleuets

18 avril : non-sens

20 avril : désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée désemparée

désemparée : qui ne sait plus où il en est, qui ne sait plus que dire, que faire

23 avril : déprime ++

                très déprimée : envie de rien, envie de rien faire

                tout me fatigue

24 avril : fatigue

26 avril : amélioration

29 avril : nous vivons dans une société du commentaire

7 mai : ennui

8 mai : il faut avoir constamment quelque chose à dire  à propos de tout

10 mai : le monde s'effondre (un peu)

11 mai : grand vent au-dehors / au-dedans

                je ne suis qu'un point infime de l'univers infini et en même temps, l'univers tourne autour de moi : j'en suis le centre puisque l'univers n'existe pour moi que parce que j'existe

                fatigue

12 mai : fatigue

14 mai : entre le clown enthousiaste et l'austère minimaliste ?

27 mai : nauséeuse

29 mai : K.O.

               épuisée

31 mai : fatigue et idées noires, puis sereine

8 juin : écoeurée par la société de consommation, par l'abondance

15 juin : 8,5 / 10 sur mon échelle de l'humeur

19 juin : fatiguée

21 juin : honnêteté, sensibilité, subtilité, humour, poésie

22 juin : j'étouffe, me sens envahie

26 juin : fatigue

27 juin : encore fatiguée

29 juin : bien fatiguée

30 juin : moins fatiguée

3 juillet : minable

6 juillet : liste de mes plus belles choses au monde

7 juillet : TROP

8 juillet : plutôt paisible même si encore très fatiguée

19 juillet : fatigue et effondrement

23 juillet : épuisée

26 juillet : retour à des gestes simples

                   nausée / submergée


 

 L'ETERNEL  RETOUR DES CHOSES

Tous les 13 septembre : mon anniversaire

    1998 : ---

    1999 : trente ans et déprimée

    2000 : Voici cette date qui m'est si familière

                Nettoyé tous les pots de fleurs qui traînaient : le vide me fait du bien

               Thé avec Cybèle. Lui offrir le cycle du cheval de RAMOS ROSA

               "Qu'on me couvre de terre"

               Clarté ce matin qui me fait du bien

               J'écris environ une lettre par jour; des questions... je pense tout et son contraire si bien qu'une lettre annule l'autre. Doute.

    2001 : ---

    2002 : ---

    2003 : 11 septembre : François : un miroir

                                               Danièle : Datura noir

                13 septembre : Ce jour, à nouveau, pour la 34e fois

                Eveillée tôt

                Théâtre ? Poésie ? Journal ?

                Sylvia Plath

                Evocation du passé; du "pourquoi on en est là", du sentiment d'avoir raté sa vie, de l'impossibilité à changer quoi que ce soit.

                16 septembre "le plus bel anniversaire de ma vie continue"      Valérie : foulard

    2004 : HAPPY BIRTHDAY TO ME, FRANçOISE     

                merci merci 35 ans ont sonné

                Au travail !

                Quelle forme littéraire ?

                LES ORIENTABLES  le je et le tu ?

                                                          collage de mots

                comment trouver le courage de m'y mettre chaque jour ?

                Les orientables : sur du papier votif : des carnets de voyage en papier népalais   

                                                 (dirigeable : qu'on peut diriger) : qu'on peut orienter

                                                 chercher des points de repère

                restaurant chinois : plus jamais d'anniversaire sans François

                Pierrot Luc Danièle Nicole (!) Dédé Maman Marie-Agnès Sylviane Valérie L. Benjamin

                BJÖRK

                L'anniversaire : fin de l'été

                                             marque le temps qui passe et ne revient pas

                                             la fête et le ratage

                                             le retour de cette date (déjà demain)

                                             moi / le monde

                                                     j'étais aussi vieille que le 1er pas sur la lune, que la chanson de Gainsbourg

                                             se rappeler les 8 ans

                                             jour comme les autres

    2005 : 36 ans

         Bonne journée qui m'a requinquée après la fatigue du travail intensif de la semaine dernière Travailler fatigue

            Nouveau vélo : un plaisir

            Première promenade, aussi, ensemble à 4

          Danièle : une boîte de Playmobil ( ! ) : la ménagère avec aspirateur, fer à repasser, machine à laver...           
             

                                                                        
            Gâteau pommes, frangipane et amandes grillées

           Pas fait grand-chose, je veux dire, pas de travail, pas d'écriture, juste du plaisir. Très bien ainsi. (L'écriture est-elle plaisir ?)

    2006 : c'est / c'était le 13 septembre : passé comme ça, comme d'habitude. Anonyme.

                Rien ne changera et ça ne changera rien.

                Tchad

                Diagnostic

                Aimé Césaire Cahier d'un retour au pays natal : (...) que nous n'avons rien à faire au monde (...) (...) nous chantons les fleurs vénéneuses éclatant dans des praires furibondes ; les ciels d'amour coupés d'embole ; les matins épileptiques, le blanc embrasement des sables abyssaux ; les descentes d'épaves dans les nuits foudroyées d'odeurs fauves (...)

    2007 : 38 ans. Ma 39e année commence (3 x 13)

              Beau jour.

              Reçu Le Baleinié.

             Fleurs / porte-bougie / pince à cheveux / latte en métal pour la reliure / capuchon de pluie ( ?) / petite bague (risque d'étouffement)

             Tous ceux que j'aime étaient là et CJ m'a téléphoné le soir.

             Comment occuper le gîte qui commence le 22 octobre ?

             Jardin japonais d'Hasselt 


              


Tous les 25 décembre : Noël

 Et puis non, je les connais trop bien ces Noël, je n'ai pas envie de les passer en revue. Je sais trop bien de quoi ils sont faits. De cette angoisse préalable, de cette lourdeur. Et puis ils passent. D'année en année, je m'habitue. Ils passent plutôt mieux, je les digère plutôt mieux. Mais ils restent à chaque fois une épreuve. Qui sera là ? Comment ? Où ? Dommage, Noël aurait pu être une fête. Non, je n'ai pas le coeur à les relire, ces Noël. On essaiera de faire mieux la prochaine fois.

 

Mes carnets

Carnet 1

Que je sente la vie tressaillir en moi, que mon âme soit mobile et puisse s'insinuer, par cent jeux d'imagination dans cent formes différentes, dans les enfants, les animaux, surtout dans les oiseaux : voilà mon désir, voilà l'exigence de ma vie (H.HESSE, Promenade)

Ce qui compte, ce n'est pas l'autorité extérieure, c'est la voix de notre propre monde intérieur

Je remarquai dès lors que la vraie création isole et exige des sacrifices incompatibles avec une vie agréable. (
H.HESSE, Gertrude)

Arrière-goût amer de mes visites en province, en famille : monde clos, tourné vers le passé. Tout réduire, croire tout comprendre. Tout est dit et rebattu, vain et perdu.
Je voudrais, sortie de là, tourner le dos à ces mots, sons, demandes, inquiétudes, espoirs mais longtemps encore ils me poursuivent. Dans le train, puis dans la rue, jusque chez moi où le soir encore mon esprit englué me torture. Nausée.  Il faut être plus silencieuse.

Carte déployée sur la table. Beauvais (lieu arbitraire). A 7h1/2, c'est encore la nuit : je me sens proche du désespoir des jours d'école et des jours toujours semblables. Bureaux éclairés d'une lumière verdâtre.
Pour Beauvais : changer à Paris Nord. Petit train au mazout.
Une femme offre à Jacques un pain au chocolat; une autre, une figurine de Pluto habillé en Davy Crockett.
Restaurant La Côtelette.
Milly-sur-Thérain : le soleil dans le cimetière nous réchauffe le temps d'une halte. Repos derrière une montagne de betteraves avec vue sur le calvaire.
Paris : appartement de Colette avec vue sur le jardin du Palais royal
Retour à Bruxelles : lumière, simplicité, limpidité, je m'y sens bien.

Comment faut-il être ? Comme cet écran qui ne frémit pas quel que soit le film projeté ? Ou silencieux ? Ou toujours joyeux ?
Le langage EST  insatisfaction.

30 déc. : résolutions ?
31 déc. : Guy Corneau à la radio : "après 14 ans, il ne sert à rien d'exercer sur l'enfant son autorité. Respecter son autonomie."

La cage a pour seul intérêt d'être ouverte.

ANXIETE : état de non-quiétude dans lequel prédomine l'appréhension d'une situation qui, bien que généralement indéterminée, pourrait s'avérer désagréable, voire dangereuse.

Montbrétia (crocosmia / + fleurs des champs )
ROMAN ("Jour d'atelier")

Entre féminité et rassurance : la féminité ne peut-elle être rassurante ?

Suis-je retorse ou a-t-elle des intentions muettes ?

AVOIR CONFIANCE EN SOI, c'est se fier à soi
                                                             être responsable de soi
                                                             être conscient de soi
Soi, c'est l'esprit et le corps (s'influençant mutuellement)

Questions sur la FéMINITé
    complexe d'Oedipe et angoisse de castration

Reçu une revue "Notes" (envoyé par JDB). Je ne me demande plus si je dois écrire ou non.

                Kevin et Christine
                Elisé et Joséphine
                Frédérique et Mikel

Dans l'homme, a dit Ramon Gomez de la Serna, tout est chemin. Il faut ajouter : tout chemin conseille une ascension. Le dynamisme positif de la verticalité est si net qu'on peut énoncer cet aphorisme : qui ne monte pas tombe. BACHELARD

Je ne fais pas les choses pour les autres
Sommeil à rattraper
                Stéphane et Thérèse

POéSIE  : 28 février 1998

Sémiotique musicale / Eero Tarasti
    9A/996/4.649 Mus           24cm 96
   
Pour Vincent G.

Ecoutez la musique de John Cage comme vous écoutez les bruits de la rue, ou ceux de la nature. Ou les sons de la vie.

Depuis douze jours, chaque soir, un poème

OUI OUI OUI
Je cherche de moi quelque chose de fixe, de définitif
Tout est un. Je cherche à accéder à mon unité.
Or je me sens parfois littéralement sortir de moi-même, me dédoubler

Ma peau, espace de contact entre moi et le monde
Trop fine, trop sensible.

27 mars 98 Jacques a 2 ans

Je viens à mes poèmes dans une détente complète.

Carnet 2

Tout ce qui entre en contact avec l'extérieur, avec autrui, tout ce qui est à la surface : peau, vêtements, cheveux, ongles, poils, respiration...

VOLER EN ECLATS
RAVINEES

Chercher ce qui me fait plaisir (au lieu de penser à ce qui fait plaisir aux autres)

CORPS ET FENÊTRE
LES AILES VEGETALES

inventer mille choses à faire plutôt qu'écrire
ne pas se disperser : écrire

Au réel, j'ai toujours préféré le possible" 
G.DELEUZE

Pavillon des passions humaines
Lincent

NOUVELLES

4 décembre 98

dates-clés de ma vie
entre les exigences des uns et des autres

    Stéphane et Thérèse

liberté quand je me sens écrivain
Où habiter ? Investigations, plans ...
Lieu-refuge  De la douceur
L'écriture perturbe le destinataire
Rétroviseur
Entre l'extérieur en mouvement et les perceptions intérieures, l'écriture est la seule manière d'ordonner le monde en soi.
Suisse, Lausanne : trop de mots
                                     je ne peux pas rester longtemps dans cette absence de moi
                                     désir de terre
                                     château de La Sarraz
                                     Romainmôtier
L'idée que quelqu'un est là
Thieu ? Le Roeulx ?
Ne plus m'appeler Madame Johnen mais Françoise

Carnet 3

(re)trouver confiance par l'écriture ?
Peur de mettre beaucoup d'espoir dans un ailleurs qui risque de me décevoir
Supporterais-je l'éloignement ?
De jeudi en jeudi
Douceur
Lourdeur
Néant
Reconquérir nos confiances mutuelles
à quoi bon

Belgrade a enregistré un triste record (...) avec 96 suicides (...) 37 personnes se sont pendues, 20 ont utilisé une arme à feu, 9 se sont empoisonnées, 8 ont utilisé un objet tranchant, 2 une grenade, 2 se sont jetées dans un puits, 1 dans une rivière et 1 sous un train.

    Emporte-moi
de Léa Pool
15 juillet 1999 : je ne respire plus
    Le silence de Mohsen Makhmalbaf
Que quelqu'un soit là, tout le temps : rassuration
    Scanners de David Cronenberg
    The piano de Jane Campion

Gare du Nord à Paris : des frites et une bière

Zelda ou Thaddée
11 août 99 : jour de l'éclipse de soleil
le manque physique
Sérénité / Psychologie ?

    13 sept.99 : 30 ans et déprimée. Au secours

14 oct.99 THIEU
impression que tout est sale et laid; je n'aime pas les araignées; je ne me plais pas ici.
Quelques secondes de ma vie de clown
Quelle est cette chose que je lui demande de me dire ?
Lire Kawabata, le grondement de la montagne et Salinger
   
    Les douves

Prendre des bains à Quenast ("non, ce n'est pas du luxe")

Instinctivement, à traduire ainsi sa tristesse en idées littéraires, il en adoucit l'âpreté personnelle, il y gagne comme une manière de guérison sans se séparer de son mal. KIERKEGAARD

RECOMMENCEMENTS

Noël 99 à Thieu : on part
    se reconstruire / réapprendre les gestes simples
une maison où on se frôle
dans le canal, l'eau est indifférente

Chloé ou Grégoire

Prof de latin : dé -sastre, - bâcle, -pression, -sespoir
    la Canardière
Le temps, la perspective du temps, l'angoisse du temps
A Thieu, il y avait un grand couloir froid
    Le couloir, c'est le temps. On ne sait pas ce qu'il y a au bout.

Combien de je ne sais pas pour un seul je sais ???

Carnet 4

"arbres"
porosité
Rebecq, rue du Montgras

Irina, dans Les trois soeurs de TCHEKHOV : Oh ! Que je suis malheureuse ! Je ne peux plus travailler, je ne veux plus travailler... Assez, assez ! Après le télégraphe c'est le conseil municipal, et je déteste, je méprise tout ce qu'on me fait faire. J'aurai bientôt vingt-quatre ans, il y a longtemps que je travaille, mon cerveau s'est desséché, j'ai maigri, enlaidi, vieilli, et rien, rien, aucune satisfaction, et le temps passe, et il me semble que je m'éloigne de plus en plus de la vie véritable et belle, que je m'approche d'un abîme. Je suis désespérée; pourquoi je vis encore, pourquoi je ne me suis pas tuée, je ne le comprends pas...

Parfois toutes ces discussions me fatiguent, vaines et stériles.
Tellement plus beau et plus juste, le chant des rivières qui coulent des champs.
Ciel et terre, ruisseaux, vent
En attente de Grégoire : 3 mois encore.

KAFKA, Journal : Il ne me reste qu'à chasser mon travail de bureau de cette vie commune pour commencer ma vraie vie, dans laquelle mon visage pourra enfin vieillir naturellement avec les progrès de mon oeuvre.

Dire autre chose que ce manque. Pouvoir passer à autre chose, lentement.

Après, dans la voiture : froide, triste, solitaire.

Lecture de Jean-Claude DUBOIS à Villeneuve d'Ascq : Le canal
27 mars 2000 : Jacques a 4 ans

Mordre pour avoir le goût de quelque chose dans la bouche
Angoisse qui coule en moi, comparable à une très grande soif, soudaine et profonde.

NIETZSCHE Par-delà bien et mal : Celui qui combat des monstres doit prendre garde de ne pas devenir monstre lui-même. Et si tu regardes longtemps un abîme, l'abîme regarde aussi en toi.

Sous ma peau, mon ventre roule, se soulève en de grosses vagues. Force dans le mouvement.

28 mai 2000 : le prénom de "Constantin" s'impose.

10 juin 2000 : Constantin est né ce matin, à 06h18.

CARNET 5

3 août : centaines d'oiseaux réunis dans le grand arbre du parc communal : intense bruissement joyeux auquel succède le silence après leur envolée. L'arbre reste vide.

Varangeville-sur- Mer

CARNET 6

Lire et écrire

8 février 2001 : rue du pont
                                  perce-neige

24-25 avril : Lyon
                      une petite chaîne

17 mai !!!

Lyon : retrouvé Jean et Martina, Catherine J., Ludovic L.

14 juin 2001 : Tichaou est arrivé chez nous

Noter, c'est rendre le quotidien ludique, supportable.

9 août 2001 - 25 novembre 2002 : RIEN et pourtant mort de mon père : je n'ai rien écrit !!!

<<<<<< et tellement de doutes, de questions, de rage, de douleur >>>>>>>

CARNET 7

25 novembre 2002 : installation d'un cirque en face de la maison : arrivée des camions et remorques, chevaux, chameaux, lamas

Gouffre dans lequel on peut subitement tomber

Autour de la bouche : la voix, les mots. Je voudrais le silence

On se lève tard, on traîne, on mange, on range et  voilà.

Bien dans cette maison. On peut y faire le vide, l'espace suffit. Enveloppement.

Neige

Edith SITWELL (1887-1964)

L'enfant qui naît est touché, baigné dans un univers sonore; il reçoit un nom, des référents; il est habillé, nourri
--->  il reçoit des référents (culturels, familiaux, sociaux, physiques...) ----> il acquiert une peau

impression de danger imminent

Il neige. Neige. Blanc partout.

Méthotrexate

Liste des carnets

CARNET 8

Overdose de gens, de mots.

J'aime ma maison, sa lumière, ses espaces, son jardin

La parole est au corps ce que le papillon est à la chenille Boris CYRULNIK
(...) C'est la cas des enfants abandonnés, qui, lorsque l'abandon n'a pas été trop prolongé, manifestent par la suite un hyperattachement anxieux aux gens, aux choses et aux lieux. Quand l'isolement affectif se prolonge, ces enfants, au contraire, deviennent indifférents.

18 juillet 2003 : bourdon découpé dans des papiers de couleurs

Le principe de l'incertitude de Manoel DE OLIVEIRA

lu : "La nécessité de l'écrivain de tendre vers l'universel plutôt que vers l'intime" ??????

Canicule < de caniculum, petit chien

Croisé Barbara VDE

La lumière rend la peau moins pénible à supporter; plus obsédante aussi. Pâleur, blancheur. Pale is beautiful
Les Orientables
Ordre
"De la scène à l'écrit", stage à La Hestre
Cheverny

CARNET 9


Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire : la mauvaise herbe.
Une glace pamplemousse / baies rouges
La montre posée sur la table de nuit comme un battement dans mon sommeil
Vendôme / Perche / les trognes de Boursay
Blois : chez Vincent G. et Katia, Lucas.
Zoo de Saint-Aignan : les lamantins dont parlait Alison Lurie

Même les meilleurs amis changent
8 septembre 2003 : Jacques veut jouer de la trompette
Trop de gens dans les rues à Bruxelles. Je ne sais plus qui je suis.
Etre dans le monde des "idées". Y participer.
Quel est l'ENJEU ?
Mon cerveau est-il réellement une passoire ?

Horizontalité, insectes, fleurs, le doute, la fragilité, le mur, les pierres, les arbres, le végétal, l'eau, la mer, l'humide, la peau, le toucher, l'odeur, le changement

Ecrire des poèmes "carrés"

Je suis une "juxtaposeuse" / une "carnettiste"

Le LIEN et le SENS

On lit ce qu'on aime et on écrit ce qu'on peut    BORGES

Notre tâche est de lire le monde     WHITMAN

Ceci permet de déduire qu'il faut aimer les enfants carencés afin de diposer autour d'eux quelques tuteurs de résilience, mais qu'il n'y a pas de rapport entre la dose et les effets. Ce n'est pas en les aimant de plus en plus qu'ils se rétabliront de mieux en mieux. Mais si on ne les aime pas, leur avenir est facile à prédire : leurs développements s'arrêteront.  B.CYRULNIK

6 OCTOBRE 2003 : entrée officielle à la bib.

L'Arménie est un pays bordé par la Géorgie, l'Azerbaïdjan, l'Iran et la Turquie

Les bavardages m'exténuent.

Carnet 10

Je voudrais
Je voudrais
Je voudrais
Je voudrais



Vivre poétiquement, écrire et vivre sans que plus rien ne sépare l'écriture et la vie.   Michel LEIRIS
Tant pis pour ce que pensent les autres
Oxyne
"Appelez quand vous voulez"  :  personne ne m'avait jamais dit ça.

Pneumonie avec atélectasie base G lingula

Carnet 11

Les gens n'ont pas d'importance
Et si je parviens alors à exprimer les idées qui, apparemment, ont besoin de sortir de ma tête, il y règnera de temps en temps, à la place de cet ouragan perpétuel, une sorte de paix. Peut-être arriverai-je ainsi à jeter un pont entre moi et le monde extérieur si effrayant : un pont tout simple mais qui, pour une fois, ne sera pas un faux-semblant.   Jane LAZARRE

Une sieste dans le grenier, sur un lit de camp.
Je n'y arriverai jamais.
A quoi ?
Des jours noirs et des jours bleus
Chuc ngu ngon
Instants de ciel et de mer, de gris infini
Mulholland Drive de David LYNCH
Saint-Pétersbourg
Besoin d'un environnement clair et lisse et dénudé
Un peu, pas trop
Un peu, pas trop
Un peu, pas trop
The taste of tea de Katsuhito ISHII

Carnet 12

Gerry de Gus van Sant
Eure-et-Loir : Senonches
Mortagne (cloître saint-François) / La Ferté-Vidame / Illiers-Combray : Swann, les aubépines, la Vivonne, tante Léonie, l'église de Combray / la lanterne magique représentant Geneviève de Brabant
Milo est né
saule marsault pendant (salix caprea pendula)
saule pourpre nana gracilis (salix purpurea nana gracilis)
Les jours passent et chaque jour quelque chose est là pour différer au lendemain l'écriture
Le poème ne prétend qu'à intérioriser le réel [...] il recherche les liens qui unissent en moi les choses Yves BONNEFOY
    Nager
Petit suicide de quelques heures

- ne pas voir trop de gens
- bien dormir
- s'octroyer des pauses
- avoir confiance en
- écrire, coller, dessiner...

Poussière de lune / lierre sauvage

JE HAIS LES RéUNIONS !!!

La chambre du fils de Nanni MORETTI

Sous mes pieds : un gouffre

Carnet 13

Brodeuses d'Eleonore FAUCHER

J'ai tendu des draps blancs pour arrêter le passage du temps

Le goût des choses d'Agnès JAOUI

15 décembre 2004 : mort d'Hector

10 janvier 2005 : le noyer jour après jour
    au soleil,  contre son tronc, son langage

6 février 2005 : 1ère sortie de Jacques, seul.

Peut-être parce que nous restons disponibles pour ce qui peut apparaître

7 février 2005 : 1ère sortie de Jacques et Constantin main dans la main

Carnet 14

Un paravent

Monde du    végétal
                     corps
                     détachement
                     quotidien

Avec un poème, chaque jour, explorer le néant, sonder cette immensité de temps et de mémoire, et pêcher quelques bribes, arracher quelques parcelles. Une fois écrit, le poème est le signe tangible d'une réalité qui ne se laisse pas toucher autrement.   Préface d'Arbres d'hiver de S.PLATH

D'où ai-je noté cette phrase ? : Writing: It is an ordering, a reforming, a relearning and reloving of people and the world.

arbre
branche
feuille
racine
terre
bourgeon
force
harmonie
silence
solitaire
seul
chemin
champ
vague
forme
lumière
immobile
pierre
couleur
cheval
ombre
eau
vaisseau
flotter
fleuve
végétal
pétales
étoiles
odeur
ciel
sucré
doux
trouble
vertical
céleste
présence
effilé

Je rêve de printemps, de soleil qui réchauffe, de fleurs.
Pourtant froid, gel et neige

Mon lit : un refuge, parfois une consolation. Le silence me repose.

Pluie et terre spongieuse, hennissement dans le silence humide

Le jour du héron
Saisir l'instant du bourgeon

Les blessures des enfants font mal aux parents

Entreprendre une "étude systématique et poétique" du monde.

20 mars 2005 : fin de tétine !
24 mars 2005 : coup de tonnerre. Se voir à Rebecq !
Je voudrais pouvoir entrer dans cette maison.

Printemps qui cerne les champs
Un enfant orphelin jaloux d'une famille
Des origines étrangères contre pas d'origine, pas de famille, pas de passé, pas d'histoire et donc pas de contour, pas de peau

Une famille d'accueil.
Le KRAR d'Ethiopie, guitare qui se joue à l'envers

Obsession de l'Asie

Boulogne-sur-Mer : retrouvailles avec CJ

Faire de sa réalité une structure ouverte, c'est se conformer de mieux en mieux à la syntaxe cosmique, celle qui permettra peut-être un jour d'écrire sans la comprendre la phrase qui contient le secret de l'univers.  Kenneth WHITE "La figure du dehors"
et
La notion de voie interdit de séparer le style de vie et la méthode de pensée, la présence à soi et la présence au monde.

Une façon d'être au monde = une esthétique de vie

Lu Au port de Santa Teresa de Laurent MARGENTIN

LES AILES VéGéTALES
SAISON BLANCHE
LES ORIENTABLES

Apprendre à dire NON
Un nouveau vélo.

Carnet 15

NE PLUS AVOIR PEUR

J'AI BESOIN D'UNE VIE CALME
J'AI BESOIN DE BEAUCOUP DE REPOS

En hébreu, le "souffle", rouah, se lit aussi révah, "être au large, à l'aise, en situation de bien-être, bérévah". Mais ce qui caractérise le souffle humain, son âme de vie, c'est la parole. Le traducteur araméen Onkelos traduit l'expression hébraïque nichmat hayim, "respiration de vie", par rouah memalléla, un "souffle parlant".
Pour les thérapeutes formés à l'école du texte hébraïque, l'"être humain vivant" est un "corps parlant". Le "souffle de vie" passe par le "souffle de la parole". Le thérapeute prend soin de la parole qui anime et informe le corps. Guérir quelqu'un, c'est le faire parler et observer tous les obstacles à cette parole dans le corps. La parole est le souffle de vie de l'homme...
M-A OUAKNIN, "Bibliothérapie: lire, c'est guérir"
Fleurçoise

LAON : vieille ville sur un plateau de sédiments laissés par le retrait de la mer il y a 300 millions d'années - POMA : 3 min. pour relier le haut et le bas de la ville.

Persona d'Ingmar BERGMAN : le silence d'Elisabeth (pour être vraie, ne plus mentir - les mots mentent-ils ?) et Alma et son monologue ininterrompu. Perd-elle l'usage de la parole, ou décide-t-elle de sa propre volonté de ne plus parler, de se taire ?

Un moment, se sentir EXISTANTE  au lieu de se sentir ÊTRE EXISTéE

Ce qui caractérise justement la dépression, ce n'est pas le vide que croit le dépressif. Le vide qu'il accuse est une espèce de vide encombré et qui, précisément l'oppresse.    
H.MALDINEY "Penser l'homme et la folie"

Le repos chabbatique n'est pas une absence de travail, mais une réelle création, la création du "vide" et du "rien" [...] Cela ne veut pas dire que ce vide doive être comblé, bien au contraire, il doit être préservé, pour porter le temps d'un encore à venir, d'un projet.
M-A OUAKNIN "Bibliothérapie : lire, c'est guérir"

Une flûte d'Arménie, un souffle venu des profondeurs de l'âme, des montagnes, des paysages infinis.

Les orientables = choses (sans valeur ? de grande valeur ?) qui me lient à la vie.

Je n'ai pas à sauver le monde, les autres.

Il faut me lever
météo
neige et verglas
pour les heures qui viennent
mobilisation pour l'otage français
en Irak
à Lille arrestation d'un violeur
en série
mort d'une femme
dans un cabanon
mort d'un SDF
dans sa voiture
et nous
dans nos maisons
à vouloir plus
à vouloir trop

Thé d'Inde parfumé aux épices douces - cannelle cardamone

Carnet 16

Me faut-il contenter autrui ou être moi ? Pablo NERUDA

Edgar MORIN La vie prosaïque et la vie poétique

Edward WESTON : fleurs, poivrons, coquillages, arbres

Ce sont des orientables
ces choses sans valeur
qui me lient à la vie                : rochers, pierres, galets, ciels, fleurs, arbres, feuilles, herbes, terre...

APT : doutes et appréhensions

Kenneth WHITE "le calendrier des nuages"

APT : un coeur dessiné sur la vitre extérieure du train

Ce qui lui est insupportable, est-ce la présence étouffante, la diversité délirante ou bien l'absence asphyxiante du monde réel, de l'espace, du temps, des choses et des hommes [...] Les deux expériences, celle de la "surabondance insaisissable du réel" et celle du vide de tout, n'en font qu'une.  F.PESSOA

Apt, Caseneuve
Oppedette où le temps n'existe plus
Sokô, la japonaise qui cuisine à merveille

Bibliopoésie
ailesvegetales.hautetfort.com
la fille à la valise
Encore la question des racines

La Rochelle - Trizay - Rochefort (Pierre Loti et Hermione) - Paléosite de St Césaire - Pierre de Crazannes - Le transbordeur ne fonctionne pas quand le vent dépasse 60 km/h

Katia que je ne reverrai plus. Sa rondeur, sa gentillesse.

[...] que nous n'avons rien à faire au monde [...] Aimé CESAIRE  Cahier d'un retour au pays natal
Qu'avons-nous à faire au monde ?

Issey Miyaké

Bergame Via Lorenzo - tempo è bello - mi piace la lingua italiana - Je parle italien avec Laura - San Vigilio - Patrizia Cavalli - Venise - Dorso duro - le café bu piazza san Margherita

Carnet 17

Moment où le monde arrête ses demandes, ses agressions
Le 22 janvier 2007 : une journée selon CJ
7h : lever difficile. Je devrais déjà être debout mais j'écoute sur France Inter l'annonce de la mort de l'Abbé Pierre
8h : je presse les enfants "Il est l'heure de partir". La tartine de Constantin s'éternise. François trouve que je stresse tout le temps et que l'heure de l'école n'est pas du tout en concordance avec l'horloge biologique des enfants! Cela ne m'empêche pas de devoir me presser sur le chemin de l'école.
9h : la nouvelle stagiaire Lina est là. La femme de ménage Annick aussi. Les femmes de ménage changent tout le temps. Annick termine plus tôt de nettoyer pour pouvoir lire le Larousse médical
10h : M. a rappelé doutant d'avoir bien fait de m'annoncer son congrès à Paris. Je le rassure.
11h : impression d'un flop total dans la lecture d'albums avec la classe de 6ème
12h : on parle on se retrouve. Constantin a reçu une carte d'invitation pour l'anniversaire de Marine
13h : Jacques est déjà reparti à l'école pour aller à la piscine. Vaisselle. Ouf. Repos
14h : je lave les vitres. Espace, lumière et ordre, a dit Le Corbusier
15h : mon boulet Nicole m'attend avec sa petite lettre
16h : il y a des choses à faire
17h : les lecteurs se font rares
18 h : à la maison "Viens en bas maman. J'aime bien qu'on soit tous les trois."
19h : ma mère et mon frère sont passés. Bon, on mange. Au téléphone : "comment c'est, vu de l'extérieur ?" " ça fait peur."
20h : au lit et une histoire
21h : retour de François plus tôt que prévu. Bain. Je m'enlève les "poils disgracieux".
22h : je vais encore me coucher trop tard.
23h : on échange un baiser, mes yeux se ferment. François lit encore :" Mmh, tu sens bon". Belle phrase pour m'endormir.

Prendre exemple sur notre chat Tichaou qui se prélasse sur un coussin.
"Entretenir le temple" : prendre soin. De soi, des choses.

Chandeleur. J'aime l'explication des crêpes dont la forme évoque le disque solaire et rappelle le retour du printemps après l'hiver sombre. La tradition chrétienne célèbre la présentation de Jésus au temple 40 jours après Noël. L'origine païenne dit que la coutume était de se promener en procession avec des chandelles pour que les récoltes soient bonnes.

6 fév.  départ de Jacques en classes de neige. Neige symbolique qui tombe sur la place de Rebecq au moment du départ.

Je lis la BD Violine de Tronchet. Les parents de Violine s'appellent François et Françoise.
Eclipse de lune
Journée ensoleillée dans les Ardennes et retour à Wideumont.

Carnet 18

Les 19 moulins de Kinderdijk - Breda - le monstre du ring de Rotterdam (me rappelle Jacques)

NUAGE DOUX ET PAISIBLE

Je ne souffre pas de l'angoisse universitaire qui veut s'assurer qu'on a vu toutes les sources.
Alberto MANGUEL

Il y a partout des herbes folles, de l'ortie, de la bardane, de l'arroche. Il y a des pissenlits et du plantain, dans les prés, dans les jardins, le long des sentiers. [...] Le monde existe feuille à feuille. Il faut l'évoquer image après image, instant après instant. Anna AKHMATOVA

Cria Cuervos

Carnet 19

Il n'est jamais trop tard pour RIEN faire    Confucius

Remoray-Boujons

Visite recommandée du cottage de Chawton (où Jane Austen vivait  avec sa mère et sa soeur Cassandra). Se rendre ensuite à Bath après un crochet par Lyme Regis, proche de Weymouth et de Portsland, lieux d'un admirable roman de John Cowper Powys "Les sables de la mer".

De CJ, reçu ce petit passage de Virginia WOOLF
Observez perpétuellement, observez l'inquiétude, la découverte, la venue de l'âge, la bêtise, vos profonds abattements, mettez sur le papier cette seconde vie qui inlassablement se déroule derrière la vie officielle, mélangez ce qui fait rire et ce qui fait pleurer. Inventez de nouvelles formes, plus légères, plus durables".

Jardin japonais d'Hasselt : eau, rochers, maison de thé, cerisiers

NATURELLE
DOUCE
CHAUDE

Expo Dilworth au musée Matisse du Cateau-Cambrésis.
En Ethiopie, on construit de petites églises en haut de montagnes très escarpées.

Sale période. J'en perds le souffle. De l'air !

Nager

ICI RIEN NE PEUT ARRIVER

La boucle est bouclée : 17 novembre, jour où j'entre dans ce gîte.

(...) car tout se passe comme si la liste avait le pouvoir d'universaliser la chose nommée. Et c'est pour cette raison que les êtres humains ont toujours eu recours à des listes pour témoigner du fait que leur histoire ne se réduisait pas à un délire.
Libération (8 nov.2007)




Carnet 19

Jan Lauren SIESLING Chant de carpe - Jane AUSTEN Persuasion - Nick HORNBY Vous descendez ? - Le baleinié - J.D. SALINGER Franny et Zooey - Jane AUSTEN Mansfield Park - Dominique LOREAU L'art de la simplicité - Flannery O'CONNOR Les braves gens ne courent pas les rues - Anita NAIR Compartiment pour dames - Gilles LEROY Alabama Song -F. Scott FITZGERALD Love Boat et autres nouvelles - Annie PROULX Brokeback Mountain - Emily DICKINSON Lieu-dit  L'éternité - A. EHRENBERG La fatigue d'être soi -  James FREY  Mon ami Léonard - Tonino  BENACQUISTA  Malavita - Christian BOBIN La dame blanche  - Murakami RYÛ Topaze - Roland JACCARD Portrait d'une flapper

Carnet 18

Albert COHEN Belle du seigneur - La peau découverte - LAO TSEU Le tao - Sylvia PLATH - Marianne MOORE - Fabienne SWIATLY Boire - Hermann HESSE Demian - Albane GELLé L'air libre et  Un bruit de verre en elle - Valérie ROUZEAU  Pas revoir - Emily DICKINSON Quatrains - Nancy HUSTON Lignes de faille - Alberto MANGUEL La bibliothèque, la nuit - Comment l'homme a compris que le singe est son cousin - Comment l'homme a compris à quoi ressemble l'univers - Luc FERRY Qu'est-ce qu'une vie réussie ? -Anna AKHMATOVA Requiem - L'estime de soi - François JACQMIN Les saisons - FORSTER Maurice

Carnet 17

Virginia WOOLF Les vagues - Marianne MOORE - Elizabeth BISHOP Un printemps froid - M.J.HYLAND Dans tes yeux - Albert COHEN Belle du seigneur - Valérie ROUZEAU -

 

Carnet 16

Le livre du Thé - M.J.HYLAND Le voyage de Lou - Kenneth WHITE Le passage extérieur - F. PESSOA Le livre de l'intranquillité - Emily BRONTË Hurlevent - François LELORD Le voyage d'Hector - Douglas COUPLAND Hey Nostradamus - Jonathan COE Le cercle fermé - Katherine MANSFIELD Nouvelles - ELLIS Bret Moins que zéro - Nathalie OURS Toc - Nikos KOKANTZIS Gioconda - JUARROZ - Mon mari - Anne SEXTON - Eloge de la lenteur - Virginia WOOLF Journal d'un écrivain - Thomas MANN La mort à Venise

Carnet 15

Kenneth WHITE L'Ecosse -Walt WHITMAN Feuilles d'herbe - Sei SHÔNAGON Notes de chevet - Pablo NERUDA J'avoue que j'ai vécu

Carnet 14

Nathaniel HAWTHORNE La lettre écarlate -  James FREY  Mille morceaux - Kenneth WHITE Le passage extérieur - Maxence FERMINE Neige - Anthologie de la poésie portugaise contemporaine - Contes du Viêt-Nam - Virginia WOOLF Lettre à un jeune poète - BAUDELAIRE Le spleen de Paris - A. PIEYRE DE MANDIARGUES L'âge de craie - Lorand GASPAR Sel absolu - Claire MALROUX Chambre avec vue sur l'éternité - Emily DICKINSON Quatrains - Jonathan COE Bienvenue au club - Cesare PAVESE Travailler fatigue - THOREAU De la marche

 

Carnet 12

Manu LARCENET Le combat ordinaire - Philippe JACCOTTET - Luis SEPULVEDA L'homme qui lisait des romans d'amour - Toni MORRISON Love - Julio CORTAZAR Tous les feux le feu - Douglas COUPLAND Toutes les familles sont psychotiques - Lucia ETXEBARRIA Beatriz et les corps célestes - Anthologie du Haïku - Sophie KINSELLA Confessions d'une accro du shopping - Anna GAVALDA Ensemble, c'est tout - Sylvia PLATH Ca ne fait rien - Nick HORNBY A propos d'un gamin

Carnet 11

Jane LAZARRE Splendeur (et misères) de la maternité - Marcelle SAUVAGEOT Laissez-moi - Jiro TANIGUCHI L'homme qui marche - Anna MOÏ Riz noir - Alice SEBOLD  La nostalgie de l'ange

Carnet 10

Petits suicides entre amis - Nick hornby La bonté : mode d'emploi - Yôko OGAWA Hôtel Iris


Carnet 9

Francis Scott FITZGERALD L'envers du paradis - Nina BERBEROVA Le livre du bonheur - Boris CYRULNIK Le murmure des fantômes - Sylvia PLATH Journaux - Diego MARANI Nouvelle grammaire finnoise -

Carnet 8

David LODGE Jeux de maux - Lucia ETXEBARRIA Beatriz et les corps célestes

Carnet 5

CASARES  Dormir au soleil

Carnet 4


NABOKOV La vraie vie de Sébastien Knight

Carnet 3

Francis Scott FITZGERALD Tendre est la nuit - Marguerite YOURCENAR - GOETHE  Les souffrances du jeune Werther - David LODGE Thérapie

Carnet 2

Jacqueline HARPMAN La fille démantelée - MISHIMA - Gilles DELEUZE Le pli - ECKHART - Les Upanishads - Gérard GENETTE - Jacqueline HARPMAN La plage d'Ostende - André MAUROIS Climats - Francis Scott FITZGERALD  Entre trois et quatre - Marcel PROUST - Jean-Claude DUBOIS L'épine et sa mésange

Carnet 1

Hermann HESSE Gertrude - Karen HORNEY, FREUD, Piera AULAGNIER SPAIRAIN La psychologie de la femme  - J.CLAIREUL, Janine CHASSEGUET-SMIRGEL La culpabilité féminine - Annie ANZIEU La femme sans qualité - Jacqueline HARPMAN Orlando - Gaston BACHELARD L'air et les songes - Arnaud DESJARDINS Zen et Vedanta - Henry JAMES Roderick HUDSON - Bioy CASARES L'invention de Morel - Didier ANZIEU Le moi-peau

 




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