P r e m i è r e s e m a i n e
C H A Q U E M A T I N
15
t r a j e t d e p o u s s i è r e
action l 'a i r d e l a n u i t que je respire
action j e t r a v e r s e l e t e m p s
t e r r e / c o r p s / é t e n d u e . / t e r r e / c o r p s / é t e n d u e
DE: sofihemon A: Eneas Envoyé: lundi 14 février 2005 15:50 Objet: (taille du soleil): largeur d'un pied d'homme
enroule la bobine silencieuse alors que tes mains semblent dociles colère la mer se déchaine dans nos têtes
DE: Eneas A: Sofi Envoyé: jeudi 13 juillet 2006 18:58
mardilundi
mercredivendredi
jeudisamedi
19 mars
action: j e v o i s p a r m e s o s
l e s h e u r e s
vendredi
DE : Eneas A : Sofi Envoyé : jeudi 13 juillet 18:58 Objet: inventer quelque chose
Je ne sais pas si c'est le temps ou l'espace qui est dans l'entre-mains, peut être le vide et l'heure, peut être aussi la donation et la reception. En tout cas, la lumière géométrique et les gradations de l'ombre. Dans le théatre du contraste, pas la catastrophe, vraiment la simplicité et le regard- qui se fait regard et son inclinaison dans le corps et la distance.
m a i n t e n a n t , l a - b a s
samedi 24 mars
p r e m i e r t e m p s
Une série d'objets recouverts d'ocre, posés_ entre-posés: des verres, les bouteilles, les chaussures de R, les grandes. Un plan large balayant. La couleur rayonnante.
dimanche aujourd'hui
inverser l'image laisser disparaitre la lumière éclairer le mur point d'appui
la semaine passéece lundi
ce quatrième mardihier, dans la nuit
traverser l'image Je suis l'écran même Non Comment appeler ce voile de lumière à certaines heures dans certains lieux pour quelques minutes à certaines saisons? Cela arrive ici. L'été La traversée de cet écran est une expérience. Le corps rétine se dilate. le visage boit la lumière. Projeter l' image à même le mur. Sur la peau du mur. Travailler l'image inversée.
p r e m i è r e s e m a i n e
Action: je vais à pouce coupé
ou le rêve femme orignale
From: Sofi To: Eneas Sent: Sunday, February 22 2004 1:44 PM Subject: il ne faut pas agir et parler comme des dormeurs
Rêve: un espace se déploie: projection d'une image négative/couleur/dédoublée. Un espace inversé. Les photogrammes se dévident en arrière plan: succession de paysages contrastés de droite à gauche. Au premier plan une forme verticale coure vers la droite: la nympha de G. D. H.. Perception: des images contraires défilent sur l'espace l'horizontal. Regardons!
Revenant vers Héraclite de façon inattendue:...Les mêmes fleuves, nous entrons et n'entrons pas, nous sommes et ne sommes pas.
Mercredi je pense tant qu'il y a les collines tant qu'il y a les rivières les fleuves les bords tant qu'il y a l'aube Jeudi je pense il n'y aura pas toujours je non je ne ferai pas cette liste Pour aller de toi à moi quelles rivières quels fleuves quelles mers? Mes pieds sont couverts d'argile
Après midi parenthèses sans rancune voulez-vous?
Vendredi Particules en suspension je dis tu vois? Paupières mi-closes plein soleil cela passe de droite à gauche , transparentes à la queue leu leu sans façon. La cornée réverbère tu me dis laisse circuler ces particules non visibles que je vois sans cesse alors que vous me parlez tiens voila qu'elles passent de haut en bas. Avez-vous seulement idée de cette connivence qui se tresse depuis l'enfance à l'intérieur de mon oeil Paris/Bordeaux tout l'air ou flotte d'autres organismes, toute cette eau dans laquelle je puise eau douce eau de mer ce qui me reste à parcourir de gauche à droite maintenant plus radiantes que jamais toutes ces poussières suspendues cette neige flottante dans la fôret primitive de Bobin en Moravie. Bon d'accord Je m'arme je vais m'armer. Ca se dit? Oui faisons comme cela: Je rêve et je vous le dis de plancton amoureux je rêve d'inertie d'images ralenties et encore et encore Je rêve de sous groupe plus petit que petit petite-micro-particules flottantes dérivées jusqu'a moi et me revient le cheval de mer. Le début d'une grande histoire. Croyez-moi malgré les apparences le monde n'a jamais appartenu à personne. Curieusement en un jour nous avons pris 100 ans.
action: je n'écoute que le vent
jesuisaux 3 rivières
De: Sofi A: Eneas Envoyé: samedi 31 décembre 2005 08:29 Objet: Re: LINVENTAIRE, deux photos extraites de carnets,
Ce matin levée très tôt, passé la nuit d'insomnie à regarder le déferlement des nuages dans un ciel d'une couleur aux variations innomables. Journées pleines. Je tâche de fixer des fonds et des formes. Superpositions d'images en mouvements/d'images fixes. Plus seulement dans ma pensée, mais dans le choix des gestes. Mes mains sont maladroites. N'y a t'il pas en soit un dialogue qui met en jeu des tensions opposées : entre ce qui est fixe et ce fait mouvement? N'y a t'il pas avec l'image, avec la mise en forme, le point de vue, le montage, une tentative pour l'être d'être présent? Lui qui pourrait/voudrait tellement se dérober?
Original Message From Eneas To Sofi Sent: Friday , December 30, 2005 5:52 PM Subject: RES: L'INVENTAIRE
9) l'image et la parole; l'image et la pensée
tu: dialogue entre/tenir: un mouvement de la conversation
je: é e
tu: voix off/voix in
ée ée
Samedi 14 avril Sudbury, 20h
sommeil
exploration
des plis
des extrémités
une cornée
un iris
un cristallin
une rétine
rêve femme orignale
septième semaine
Ce lundi je pense à deux images : 1/sur la rive du Dunai un matelat plié une couverture une pierre une bouteille d'eau de 5litres. Personne- Beaucoup de lumière. je me dis première maison. 2/ Une barraque en Islande. autour des harengs sèchent. Ca sent. Personne. Ce mardi je vois Les photos d'Alix de Jean Eustache/ 1980. Dans la nuit je rêve : Anne Marie Mieville: Nous sommes tous encore ici/1997. J'entends la voix de Bernadette Lafont. elle me parle, me sert un verre de vin. Le matin en me levant me revient 6X2 Leçon de choses: Godard: une rivière? non, non une longue histoire. je murmure pourrons nous la poursuivre? Les images se superposernt aux espaces que je traverse. Gregory Bateson me demande: sois précise: cinq doigts (5 choses) ou
quatre relations entre les doigts?
Cette note/dialogue me revient inlassable. Les deux voix parlent dans la nuit"Un moment de la vie a vieilli. La grandeur de l'art ne commence a réapparaitre qu'à la tombée de la nuit
Qu'est ce qui le tient éveillé?
de mauvais rêves"
tu-é: Nous travaillerons la distance
je-ée: Nous travaillons la distance entre les choses.
tu-é: Nous serons à distance
je-ée: parlerons-nous encore?
tu-é:aurons quelque chose à nous dire?
je-ée:saurons-nous nous
taire ?
premières pensées après aube/calendrier intemporel
1/lundi habite la nuit
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2/lundi les outils les loupes les jumelles les compats les mesures
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3/lundi question du flou du trait du croisement lumière irrégulière |
4/lundi griffonné tressauté |
5/mardi changer les rapports
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6/mardi place le corps au sein de l'image |
7/mardi trajets de poussière d'abord et puis alors
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8/mardi les rivières la lymphe
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9/mercredi monde se lie/ se délie
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10/mercredi motifs plus ou moins nets
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11/mercredi touché! |
12/mercredi trop de soucis pas assez de présence |
13/jeudi fluide flou
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14/jeudi brûle par un autre bout profusion ininterrompue projection
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15/jeudi ombres projettées |
16/jeudi la rétine incendie solstice |
17/vendredi boucles |
18/vendredi se séparer du tout? |
19/vendredi conserver des étapes de la fatigue?
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20/vendredi brêche |
21/samedi coeur
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22/samedi regard de caelacanthe |
23/samedi configuration d'idées |
24/samedi hors champ |
25/dimanche souvenir écran-Freud |
26/dimanche herbe/poil quelle difference?
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27/dimanche bras de rivière |
28/dimanche inside-Winnicott |
29/lundi actif de la perception passif de l'action -Gregory Bateson
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30/lundi ne ferai pas la liste des choses oubliées |
31/lundi sauge |
32/lundi organes sensoriels |
33/mardi regard |
34/mardi systhème nerveux |
35/mardi existence de systhèmes très vastes
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36/mardi structure d'un rêve |
37/mercredi ébauche fragilité ferveur
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38/mercredi insomnie |
39/mercredi souvenirs inventés |
40/mercredi à l'ouest vivent les riches à l'est vivent les pauvres vrai?
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41/jeudi tâche infinie |
42/jeudi idée espace souple aléatoire
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43/jeudi appareil respiratoire |
44/jeudi mais qui invente Les instruments de torture? |
45/vendredi une part en moi s'invagine |
46/vendredi processus comme un ensemble ordonné d'états -Gregory Bateson
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47/vendredi vertes -Madones de Sienne |
48/vendredi modulations
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49/samedi temps ou la vie se chuchote |
50/samedi ni début ni fin
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51/samedi légende du pluvier doré |
52/samedi surgissement d'une image
avant il n'y avait rien
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53/dimanche salamandre à cinq doigts existe |
54/dimanche cessité |
55/dimanche gammes |
56/dimanche rupture
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action: puissance végétale je reste verticale jusqu'a la fin des temps
Ne jamais carafer les vieux vins
je-ée : N'y a t il pas une certaine émotion qui nous est délivrée à la naissance du jour? Une sorte d'humanité ou l'on a pas encore appris ce qui va venir. Un présent illimité. Une émotion qui reprend une place plus juste face au cosmos
tu-é: le temps a une durée subjective. Vois la discontinuité des temporalités. La nuit est une expérience
je-ée: je veux dormir sous les arbres l'été
tu/é: tu ne sais jamais quel rêve tu vas faire
_Note/Action : Dans la nuit j’installe sur la terre humide une longue bande de papier blanc. J’allume le feu à un bout. La flamme suit lentement son cour. Je monte ces notes photographiques en commençant par la dernière prise de vue.
Ce lundi, je me demande:
Existe-t-il
une première
heure
?
mardi je suis entre une ligne et une autre
le jour je m'installe dans l'interligne
jeudi la marge seule m'accueille
cette nuit habitée par la voix de Dylan Thomas
les nuits émettent un chant ténu
l'aube est devenue le commencement de l'heure
le premier jour les lignes se croisent avec lenteur. La lenteur est accentuée avec le temps
rêve; espace et surface assis au bord de l'eau se taisent ensembles
rêve: négatif et positif s'interrogent : faut il prendre ce sentier ou celui là
rêve: à l'aube lignes et points selon leur humeur ponctuent le langage d'une non voyante (je)
De: Eneas A: Sofi Envoyé: le mardi 17 octobre 2006 Heure: 18:47 Objet: Tes phrases
Quand à Héraclite, moi, je suis suspect, parcequ'il est mon philosophe à coeur. Et je dirai qu'il n'y a pas de contracdiction entre ce qu'il dit et l'idée de fragmentation. Tu sais pourquoi? La métaphore de l'eau recueille l'idée du devenir. Et le devenir est par nature fragmentation, rupture, conflit, écartèlement
ces planètes que nous habitons
action: je pointille la nuit
ou
la nuit m'habite
ou
se laisse habiter par la nuit