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GîTE occupé par Sofi Hémon - du Jeudi 1 mars 2007 au Lundi 4 juin 2007

 

 

P r e m i è r e   s e m a i n e

 

  

C H A Q U E   M A T I N

 

 

                                                      15

 

t r a j e t     d e    p o u s s i è r e 

 


 

 

 

action  l 'a i r   d e   l a   n u i t  que je  respire

 

 

 

 


 

 


 

 

action   j e    t r a v e r s e    l e    t e m p s 

 

 


 

 

t e r r e  /  c o r p s /  é t e n d u e . /  t e r r e /  c o r p s / é t e n d u e 

 

 


 

DE: sofihemon     A: Eneas     Envoyé: lundi 14 février 2005  15:50    Objet: (taille du soleil): largeur d'un pied d'homme

enroule la bobine silencieuse alors que tes mains semblent dociles colère la mer se déchaine dans nos têtes 

 

 

 

 

 

DE: Eneas     A:  Sofi     Envoyé: jeudi 13 juillet 2006  18:58

      mardilundi

 

 

mercredivendredi

 

 

jeudisamedi

 

 


 

19 mars

 

 

 

 

 


 

 

 

action:  j e   v o i s   p a r   m e s   o s

 


 

l e s    h  e  u  r  e  s

vendredi

 

 

DE : Eneas         A : Sofi          Envoyé : jeudi 13 juillet      18:58          Objet: inventer quelque chose

Je ne sais pas si c'est le temps ou l'espace qui est dans l'entre-mains, peut être le vide et l'heure, peut être aussi la donation et la reception. En tout cas, la lumière géométrique et les gradations de l'ombre. Dans le théatre du contraste, pas la catastrophe, vraiment la simplicité et le regard- qui se fait regard et son inclinaison dans le corps et la distance.

                                                                               m a i n t e n a n t ,   l a - b a s

 samedi 24 mars

 

 

                                                                                  p  r  e  m  i  e  r      t  e  m  p  s

                                                                

 

Une série d'objets recouverts d'ocre, posés_ entre-posés: des verres, les bouteilles, les chaussures de R, les grandes. Un plan large balayant. La couleur rayonnante.

 

                                                                                                                      

 

 

 

    dimanche  aujourd'hui

  

 

 


 

 

                                                         inverser l'image laisser disparaitre la lumière éclairer le mur point d'appui

la semaine passéece lundi

 

 

 

 

                   ce quatrième mardihier, dans la nuit

 

traverser l'image Je suis l'écran même Non Comment appeler ce voile de lumière à certaines heures dans certains lieux pour quelques minutes à certaines saisons? Cela arrive ici. L'été  La traversée de cet écran est une expérience. Le corps rétine se dilate. le visage boit la lumière. Projeter l' image à même le mur. Sur la peau du mur. Travailler l'image inversée.

 

 


 

 

 

 

p r e m i è r e  s e m a i n e

 

 

 

 

Action: je vais à pouce coupé

ou le rêve femme orignale 

  

   

   

  

   

  

  

   

   

 

 

 

 

 

 

 

 

From:   Sofi   To: Eneas    Sent: Sunday, February 22 2004   1:44  PM  Subject: il ne faut pas agir et parler comme des dormeurs

Rêve: un espace se déploie:   projection d'une image négative/couleur/dédoublée.  Un espace inversé.  Les photogrammes se dévident en arrière plan: succession de paysages contrastés de droite à gauche. Au premier plan une forme verticale coure vers la droite:   la nympha de G. D. H.. Perception:  des images contraires défilent  sur l'espace l'horizontal. Regardons!

Revenant vers Héraclite de façon inattendue:...Les mêmes fleuves, nous entrons et n'entrons pas, nous sommes et ne sommes pas.

 

Mercredi je pense  tant qu'il y a les collines  tant qu'il y a les rivières les fleuves les bords tant qu'il y a l'aube Jeudi je pense il n'y aura pas toujours je non je ne ferai pas cette liste Pour aller de toi à moi quelles rivières quels fleuves quelles mers?  Mes pieds sont couverts d'argile

 

Après midi parenthèses sans rancune voulez-vous?

 

 

 

Vendredi  Particules en suspension je dis tu vois? Paupières mi-closes plein soleil cela passe de droite à gauche , transparentes à la queue leu leu sans façon. La cornée réverbère tu me dis laisse circuler ces particules non visibles que je vois sans cesse alors que vous me parlez  tiens  voila qu'elles passent de haut en bas. Avez-vous seulement idée de cette connivence qui se tresse depuis l'enfance à l'intérieur de mon oeil Paris/Bordeaux  tout l'air ou flotte d'autres organismes, toute cette eau dans laquelle je puise eau douce eau de mer ce qui me reste à parcourir de gauche à droite maintenant plus radiantes que jamais toutes ces poussières suspendues cette neige flottante dans la fôret primitive de Bobin en Moravie. Bon d'accord Je m'arme je vais m'armer. Ca se dit? Oui faisons comme cela: Je rêve et je vous le dis de plancton amoureux je rêve d'inertie d'images ralenties et encore et encore Je rêve de sous groupe plus petit que petit petite-micro-particules flottantes dérivées jusqu'a moi et me revient le cheval de mer. Le début d'une grande histoire. Croyez-moi malgré les apparences le monde n'a jamais appartenu à personne. Curieusement en un jour nous avons pris 100 ans.

action: je n'écoute que le vent

 


 

 

 

 

 


 

 

 jesuisaux 3 rivières

 

 

De: Sofi    A: Eneas   Envoyé: samedi 31 décembre 2005  08:29     Objet: Re: LINVENTAIRE, deux photos extraites de carnets,

Ce matin levée très tôt, passé la nuit d'insomnie à regarder le déferlement des nuages dans un ciel d'une couleur aux variations innomables. Journées pleines. Je tâche de fixer des fonds et des formes. Superpositions d'images en mouvements/d'images fixes. Plus seulement dans ma pensée, mais dans le choix des gestes. Mes mains sont maladroites. N'y a t'il pas en soit un dialogue qui met en jeu  des tensions opposées : entre ce qui est fixe et ce fait mouvement? N'y a t'il pas avec l'image, avec la mise en forme, le point de vue, le montage, une tentative pour l'être d'être présent? Lui qui pourrait/voudrait tellement se dérober? 

Original Message  From Eneas  To Sofi  Sent: Friday , December 30, 2005  5:52  PM  Subject: RES: L'INVENTAIRE

  9) l'image et la parole; l'image et la pensée

 

 

 

 

tu: dialogue entre/tenir: un mouvement de la conversation

je: é e

tu: voix off/voix in

 

 

 

 ée ée

 

 

 

 


 

Samedi 14 avril Sudbury, 20h

                                                    

                                       sommeil

                                       exploration

                                          des plis      

                                         des extrémités

                                       

                                        une cornée

                                         un iris

                                         un cristallin

                                          une rétine

                                         rêve femme orignale

 


 

 

 septième semaine

 

 

1-VIII périphérie pour Enéas
 
Mardi 25 janvier :
 
Ce qui s’oppose s’accorde ; de ce qui diffère résulte la plus belle harmonie ; tout devient par discorde
 
 
JE :
OUBLIE S’IL SE PEUT- OUBLIE le GESTE
                        
TU :
_…posant la question du «nouveau» au lieu de celle de l’éternité (comment la production et l’apparition de quelque chose de nouveau sont-elles possibles ?) Par exemple, il disait que la nouveauté de la vie ne pouvait pas apparaître à ses débuts, parce qu’au début la vie était bien forcée d’imiter la matière… N’est-ce pas la même chose pour le cinéma ?
 
JE :
OUBLIE S’IL SE PEUT- MON ETRE LIQUIDE REPREND LA PAROLE

IL :
_La poésie n’est pas là pour dire l’impossibilité : elle lui répond seulement, elle dit en répondant. Tel est le partage secret de toute parole essentielle en nous : nommant le possible, répondant à l’impossible.
 
 
JE :
OUBLIE S’IL SE PEUT- IL EXISTE UN LIEU ENTRE ORIGINE ET ORIFICE
 
 
TU :
_à la faveur d’une ressemblance, nous risquons de mettre des choses extrêmement différentes, des choses qui diffèrent en nature. L’être en fait est du côté de la différence, ni un ni multiple.
 
JE :
OUBLIE S’IL SE PEUT- JE VOIS CETTE CONCAVITE JE M’Y TIENS A L’EVEIL

IL :
_Le moi fini pense l’infini. Dans cette pensée, la pensée pense ce qui la dépasse infiniment et dont elle ne peut rendre compte par elle-même : elle pense donc plus qu’elle ne pense. Expérience unique.
 
 
JE :
OUBLIE S’IL SE PEUT-Il existe un lieu ré-enchanté
 
 
TU :
_ … :pourquoi ceci plutôt qu’autre chose ? Pourquoi telle tension de la durée ? Pourquoi cette vitesse plutôt qu’une autre ? Pourquoi telle proportion ? Et pourquoi une perception va-t-elle évoquer tel souvenir, ou bien cueillir certaines fréquences, celles-là plutôt que d’autres ? c’est à dire que l’être est la différence, et non pas l’immuable ou l’indiffèrent, ni la contradiction qui n’est qu’un faux- mouvement.
 
 
 
 
d e m a i n

 
 

 

Ce lundi je pense à deux images : 1/sur la rive du Dunai un matelat plié une couverture une pierre une bouteille d'eau de 5litres. Personne- Beaucoup de lumière. je me dis première maison. 2/ Une barraque en Islande. autour des harengs sèchent. Ca sent.  Personne. Ce mardi je vois Les photos d'Alix de Jean Eustache/ 1980. Dans la nuit  je rêve : Anne Marie Mieville: Nous sommes tous encore ici/1997. J'entends la voix de Bernadette Lafont. elle me parle, me sert un verre de vin.  Le matin en me levant me revient 6X2  Leçon de choses: Godard: une rivière? non, non une longue histoire. je murmure pourrons nous la poursuivre? Les images se superposernt aux espaces que je traverse.  Gregory Bateson me demande: sois précise: cinq doigts (5 choses) ou

quatre relations entre les doigts?

 

 

 


 

 

 

 

 

 


 

 

 


 

Cette note/dialogue me revient inlassable. Les deux voix parlent dans la nuit"Un moment de la vie a vieilli. La grandeur de l'art ne commence a réapparaitre qu'à la tombée de la nuit

 

 

Qu'est ce qui le tient éveillé?

 

de mauvais rêves"

 

tu-é: Nous travaillerons la distance

 

 

je-ée: Nous travaillons la distance entre les choses.

 

 

   tu-é: Nous serons à distance 

 

 

je-ée: parlerons-nous encore?

    

 

    tu-é:aurons quelque chose à nous dire?

 

 

 

je-ée:saurons-nous nous

taire ?          

 

 


 

  

 

 

premières pensées après aube/calendrier intemporel

 

1/lundi

habite

la nuit

 

 

2/lundi

les outils

les loupes

les jumelles

les compats

les mesures

 

3/lundi

question du flou

du trait

du croisement

lumière irrégulière

4/lundi

griffonné

tressauté

5/mardi

changer les rapports

 

 

6/mardi

place le corps

au sein de l'image

 

7/mardi

trajets de poussière

d'abord

et puis

alors

 

8/mardi

les rivières

la lymphe

 

9/mercredi

monde se lie/ se délie

 

 

 

 

10/mercredi

motifs

plus ou moins nets

 

 

11/mercredi

touché!

12/mercredi

trop de soucis

pas assez de présence

13/jeudi

fluide

flou

 

 

14/jeudi

brûle par un autre bout

profusion

ininterrompue

projection

 

15/jeudi

ombres projettées

16/jeudi

la rétine

incendie

solstice

17/vendredi

boucles

18/vendredi

se séparer du tout?

 

19/vendredi

conserver des étapes

 de la fatigue?

 

 

20/vendredi

brêche

 

21/samedi

coeur

 

 

22/samedi

regard de caelacanthe

23/samedi

configuration d'idées

24/samedi

hors champ

25/dimanche

souvenir écran-Freud

 

26/dimanche

herbe/poil

quelle difference?

 

27/dimanche

bras de rivière

28/dimanche

inside-Winnicott

                                  

 

29/lundi

actif de la perception

passif de l'action

-Gregory Bateson

 

30/lundi

ne ferai pas la liste

des choses oubliées

31/lundi

sauge

32/lundi

organes sensoriels

33/mardi

regard

34/mardi

systhème nerveux

 

35/mardi

existence de systhèmes

 très vastes

 

36/mardi

structure d'un rêve

 

37/mercredi

ébauche

fragilité

ferveur

 

38/mercredi

insomnie

39/mercredi

souvenirs inventés

40/mercredi

à l'ouest vivent les riches

à l'est vivent les pauvres

vrai?

 

41/jeudi

tâche infinie

 

42/jeudi

idée

espace souple

aléatoire

 

43/jeudi

appareil respiratoire

 

44/jeudi

mais qui invente

 Les instruments de torture?

45/vendredi

une part en moi

s'invagine

 

46/vendredi

processus comme un

ensemble ordonné d'états

-Gregory Bateson

 

47/vendredi

vertes

-Madones de Sienne

48/vendredi

modulations

 

49/samedi

temps

ou la vie

se chuchote

50/samedi

ni début

ni fin

 

51/samedi

légende du pluvier doré

 

52/samedi

surgissement d'une image

 

avant il n'y avait rien

 

 

53/dimanche

salamandre

à cinq doigts

existe

54/dimanche

cessité

55/dimanche

gammes

 

56/dimanche

rupture

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

action: puissance végétale je reste verticale jusqu'a la fin des temps                                                       

                  

 

 


 

 


 

Ne jamais carafer les vieux vins

 


 

 je-ée : N'y a t il pas une certaine émotion qui nous est délivrée à la naissance du jour? Une sorte d'humanité ou l'on a pas encore appris ce qui va venir. Un présent illimité. Une émotion qui reprend une place plus juste face au cosmos

tu-é: le temps a une durée subjective. Vois la discontinuité des temporalités. La nuit est une expérience 

je-ée: je veux dormir  sous les arbres l'été

   tu/é: tu ne sais jamais quel rêve tu  vas faire

 

_Note/Action : Dans la nuit j’installe sur la terre humide une longue bande de papier blanc. J’allume le feu à un bout. La flamme suit lentement son cour. Je monte ces notes photographiques en commençant par la dernière prise de vue.

 

 

 


 

 

 

Ce lundi, je me demande:

Existe-t-il

                  une première

 

              heure

 

                     ? 

 

 

 


 

 

mardi je suis entre une ligne et une autre

 

le jour  je m'installe dans l'interligne

jeudi la marge seule m'accueille

cette nuit habitée par la voix de Dylan Thomas

les nuits émettent un chant ténu

l'aube est devenue le commencement de l'heure

le premier jour les lignes se croisent avec lenteur. La lenteur est accentuée avec le temps

 

rêve; espace et surface assis au bord de l'eau se taisent  ensembles

rêve: négatif et positif s'interrogent : faut il prendre ce sentier ou celui là

rêve: à l'aube lignes et points selon leur humeur ponctuent le langage d'une non voyante (je)

 

 


 

De: Eneas     A: Sofi     Envoyé: le mardi 17 octobre 2006     Heure: 18:47    Objet: Tes phrases

Quand à Héraclite, moi, je suis suspect, parcequ'il est mon philosophe à coeur. Et je dirai qu'il n'y a pas de contracdiction entre ce qu'il dit et l'idée de fragmentation. Tu sais pourquoi? La métaphore de l'eau recueille l'idée du devenir. Et le devenir est par nature fragmentation, rupture, conflit, écartèlement

 

 

ces planètes que nous habitons


action: je pointille la nuit

ou

la nuit m'habite

ou

se laisse habiter par la nuit

 

 

 




l du même auteur ailleurs sur le site l
_Carnets transitoires I II (n° 0 - juin 1996)
_Automne-hiver 1996-97 (n° 2 - juin 1997)
_Atelier d'été 1997 (n° 3 - janvier 1998)
_Elégia - la couleur et la plainte 1998/1999 (n° 5 - automne 1999)