Après une formation à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts, de Lyon puis de Paris (atelier C.Boltanski), Marie-Claire Mitout développe un travail plastique (peinture, dessin, vidéo, photo) qui est régulièrement exposé en France et en Europe.
Le site de MCM :
http://mcmitout.com
NOTES met en ligne 2 extraits de son travail : Les Plus Belles Heures (gouaches scannées) et Mobylette (6 photographies animées) dans un dispositif de publication spécifique :
Les Plus Belles Heures sera publiée au rythme d'une image par jour, dans l'ordre chronologique, depuis 1990.
Mobylettedonne à voir 6 photos animées sur une vaste série réalisée en 2007.
Les Plus Belles Heures
est une série d'images peintes fixant chaque matin le meilleur moment de la veille. Le travail recouvre les 365 jours de l'année comprenant un jour de pause par semaine.
Première série : 1990-1991. Deuxième série : 1996-1997. Troisième série : en cours.
Soit au total environ 750 gouaches, de 18X25 cm, sur papier.
Le travail est exposé très régulièrement dans des lieux publics. Travail représentant le passage des jours, sous l'aspect du meilleur d'une vie et de ce que l'on peut en raconter. Interroge la nature de l'existence humaine.
Exercice de reconstitution et de mémoire uniquement.
Le travail de peinture reconstitue généralement des temps d'accord avec le monde, des temps d'harmonie, de liberté, de plaisirs, des micros temps qui sont le temps des secondes, qui font qu'une vie est représentée dans et par des temps de consentement et de contentement avec le monde, ne retient que le flux temporel d'un instant de bonheur, aussi banal soit-il. Cette technique narrative reposant sur la nature psychique du plaisir, assimile souvent le meilleur au moment le plus simple.
Par nature et par réflexe, est choisi principalement les temps où il ne se passe rien ou très peu. Des temps protégés, des temps libres.
Cette peinture cherche à répondre à une interrogation fondamentale sur la finalité de la vie, sa durée sur l'échelle du temps et la place de l'être dans l'univers. Le style ne retient aucune virtuosité sur le traitement de la forme.
Il existe une figure, un personnage, dans l'aventure de sa vie. Comme Gepetto porte son espoir en Pinocchio, qui est au devant de son auteur, la figure des plus belles heures recherche une conscience, à être auteur de sa vie, à la fabriquer, la regarder. »
Mobylette (extraits)
« Paysage et ravissement - des belles heures en développement, en mouvement. Le paysage est sujet et décor.
- Site d'étude : Sur le site d'étude Art ?Architecture- Paysage _Une transversale paysagère_ contribution à
- Support technique : Document (DVD) comprenant des films d?animation, soutien technique : B. Murigneux
- Récit plastique : Questionner la difficulté à inscrire sa place dans un lieu. Installer une vie quelque part, dans ce site, dans ce paysage.
Construire des répétitions, des habitudes : lenteur et désoeuvrement.
Faire des tours, faire des photographies.
Etre là, sans pensée préétablie qui nuirait à l'occupation de vivre.
Etre dedans sans être dérangée, sans autre occupation.
Dans un endroit et dans un temps, seulement des parties, des séquences, des bouts, des formes qui font échos à ce que l'on croit penser et reconnaître. On peut prélever et produire sans fin.
« J'avais mes espaces familiers que je photographiais et parfois photographiais plusieurs fois. Je ne quittais pas la route, c'était mon sujet, une route contemporaine sous toutes ses formes qui nous parle de comment se fait le monde aujourd'hui ».
- Le contrat Mobylette : un hôtel fermé pour travaux, une rencontre ?
Le narrateur fait récit du plaisir d'une amitié hospitalière et généreuse, d'une transaction de l'objet de sa mobilité : une mobylette. Échange et transaction, viabiliser une sédentarité. Objet acheté en commun qui fait le lien à un tout. Difficulté à dire, à témoigner de l'amitié qui prend une place importante.
- Solitude : ne pas être séparé de son projet oblige à la solitude. Le récit solitaire est une condition pour ne pas être distrait de sa "question".
Une solitude citée comme un plaisir : le plaisir du paysage.
- C'est une belle route :
La route est paysage, une machine à créer du paysage.
Tout cela devient des lieux par le fait de leur traversée par le deux- roues
Traverser, tourner en rond, aller et venir. Le paysage est le même pour tout le monde mais pas complètement. »
MCM - juillet 2007
Mon activité de chroniqueur, depuis maintenant une trentaine dannées, ma valu de recevoir de très nombreux recueils et revues en service de presse. Au fil du temps les rayons de ma bibliothèque se sont alourdis jusquà nécessiter un sérieux « ménage ». Jai donc décidé de me séparer dune partie de ce stock devenu trop encombrant. Dans un premier temps, jai cédé quelques cartons douvrages à une médiathèque de Metz en 2007. Et puis, je me suis dit quil serait préférable de contacter directement les poètes pour leur proposer des recueils gratuits. Ainsi ai-je lancé une « campagne dinformation », via mon blog et mon fichier dadresses électroniques. Au-delà dune simple opération de désengorgement de ma bibliothèque, cette expérience a rapidement constitué à mes yeux comme une espèce denquête sociologique sur les us et coutumes du milieu poétique.
Cest ce qua bien compris Catherine Jackson, qui ma, et je len remercie vivement, proposé dabriter sur son site mes listes douvrages disponibles, en publiant au fur et à mesure ces listes réactualisées après chaque réservation douvrage.
Premier bilan, après quelques semaines : sur une centaine de poètes contactés par mes soins, une dizaine seulement ont répondu à mon offre. Lannonce sur mon blog na donné aucun résultat jusquici. Trop tôt, sans doute, pour tirer des conclusions. Mais cela conforte mon sentiment déjà ancien que bon nombre de poètes ne lisent pas leurs confrères, soucieux quils sont de mettre en avant leur seule production. Certains, il est vrai, mont déclaré crouler eux-mêmes sous les recueils. Dautres se sont avoués trop indécis face à une liste dauteurs inconnus pour eux.
Je reviendrai sans doute sur cette expérience évolutive qui, je lespère, pourrait valoir dautres constatations. Je voulais souligner, avant cela, le plaisir que jai à redonner vie à ces recueils partis sous dautres cieux. Amis poètes, nhésitez pas à consulter cette bibliothèque itinérante. Les premiers arrivés seront les premiers servis !
Contact : alain.helissen@tele2.fr
http://alainhelissen.over-blog.com
A. H. est né en 1954. Vit à Sarrebourg, en Moselle. A co-fondé la revue artistique et littéraire FAIX (1979-1982) avant de faire partie du comité de rédaction de la revue Sapriphage. A collaboré à une cinquantaine de revues. Il est aussi chroniqueur dans différents périodiques littéraires (Le Mensuel littéraire et poétique, CCP, Ici & là, Diérèse,
site Poézibao, site Plexus-s etc).
Depuis début 2000, il dirige la collection de poésie Vents contraires aux Editions VOIX. Participe régulièrement à des lectures publiques. Pratique aussi le Mail Art. Co-anime depuis mars 2007 le cycle de rencontres poétiques trimestrielles « Pontiffroy-Poésie » à la médiathèque du Pontiffroy, Metz.
A obtenu, en 2003, une bourse dencouragement à la création du CNL.
Il vient de se voir octroyer une résidence décrivain au château du Pont dOye (Belgique) en août prochain.
Parmi les derniers ouvrages parus : Les Poétrous, éd.VOIX, 2000 ; Rediffusion, éd.13/XIII, 2001 ; Les aventuriers du roman perdu, éd. 13/III, 2002.
Du lieu de lorigine, livre dartiste en collaboration avec Martina Drinek, éd.AZUL, 2003.
La narration vous change la vie, éd.CompAct, 2005. METZ in JAPAN, en duo avec Jean-Pierre Verheggen, éd.VOIX, 2005. Bivouacs, éd. XIII/13, 2005. ABC dR, éd.Tarabuste, 2006. La part des émotions, IDP, les hors série du 22, 2006. LO de la vOie lactée, éd. Denkmal, 2007. Vents Contraires, force 18, anthologie poétique, éd. VOIX, 2007. Le rappel des titres, éd. Les Deux Siciles, 2008.
A paraître :
Une phrase quelconque, éd. lâne qui butine, juin 2008.
Transes frontalières (en collaboration avec Vincent Wahl), éd. Le suc & labsinthe, 2008.
Richard Bernaer vit à Velles (Indre). "J'ai commencé à écrire il y a
une trentaine d'années.La correspondance, qui prend peu à peu le pas
sur le journal personnel, représente pour moi un des plus beaux volets
de l'écriture. Elle tient une place croissante dans ma vie. Souvent,
les lettres se mêlent."
Chroniques "Fonge et Florule" : http://richard-bernaer.blog4ever.com
Ce blog regroupe des chroniques hebdomadaires écrites par Richard Bernaer traitant des champignons et des plantes sauvages de l'Indre. Chacune est parue dans
Archive 2002
vit à Velles, dans la Brenne.
" Un beau midi, au " George Sand ", devant un " petit noir ", une vacance d'écriture, NOTES FORTES sortent de terre -tel un champignon mycorhizique- lequel est toujours un petit miracle de la nature, une convergence de facteurs complexes.
NOTES FORTES comme la synchronie, la simultanéité, le concours de circonstances, le jeu d'affinités, le tissage, le réseau, les fils de la vierge...
de rencontres, d'événements, de lettres, de lectures, de projets et d'un lourd passé de voyageur :
- voyage de l'été - Pays de Galles - Ecosse - où je note : " LE VOYAGE FAIT REMONTER DES CHOSES GRAVES "
- lettre de Catherine, qui me fait part de ses réflexions sur la prise de notes
- lecture du roman de Cat - miroir de mon propre " roman " de jeunesse, " roman " de voyage - qui me conforte dans l'idée que mon écriture se tient dans l'écrit intime, la correspondance, le fragment, la note.
- lettre de Catherine, qui m'annonce une troisième publication de mes textes dans sa belle revue NOTES
- lettre de Marie-Hélène, qui me confie qu'elle a enfin envoyé ses " Notules d'aube " à NOTES
- une soirée thématique sur le voyage, animée par Gérard Laplace -lequel nous fait part de son projet sur le CARNET DE VOYAGE
- la mise en orbite de Gérard Lelou - avec ses notes et " cut-up " - autour de NOTES
- le besoin cette année - pour compenser mon " immobilité professionnelle " - d'un solide projet d'écriture
- l'horizon heureux d'ouvrir une nouvelle facette " écriture-dessin " avec Evelyne Ferrand
- des lectures fortement imprimées et présentes en mon esprit :
Julien Gracq, avec ses Carnets du grand chemin - cette somme " anachronologique " de notes sur les paysages
Et surtout Michel Leiris - L'ge d'Hommee - qui touche au plus profond del'écriture, extirpe son érotisme adulte du terreau de son enfance
- la puissance évocatrice et analogique de l'expression NOTES FORTES
- en relation avec EAU- FORTE,
dans le signifiant sonore et dans le signifié :
révélation de l'oeuvre, du signe gravé par décapage acide (à savoir par la conscience dans l'écriture), valeur, rareté, unicité d'un livre illustré d'eaux-fortes originales,
et en correspondance avec EAU LOURDE, CHOSES GRAVES, LOURD PASSE DE VOYAGEUR.
NOTES FORTES comme un fruit mûr, une liqueur d'états et réflexions existentiels, une tentation d'écriture.
(14 septembre 1998. Journal 47, page 139) "