Exposition Sophie Ristelhueber, Galerie Arlogos Paris, automne 1999
ça pourrait être quoi ? le grain
de la guerre, l'entrelacs,
la numérotation de la terre
ou l'un ou l'autre, ou lequel
sabré par la scie s'enrhume, la ruine
se trace, et la évanouie, qui
disent quelque chose, assises
dressé, verrière, litanie,
la fenêtre, jamais seule, multipliée,
le lit ou la poussière, se coucher,
s'incliner, rapetisser & nettement
la route, le poteau -
visage flou
l'air - serait à chacun, encadrer
la maxime, petit travail actuellement,
la saison où, il n'y a pas de feuilles,
l'absence de toute humanité,
tassée [happée ? lavée ?] par l'amas.
aluminium, matité, talons
martelant le sol, je ne vois rien & c'est ça que je vois -
jeu de cubes enfantin & le bidon rouillé -
abîmer, photographier
confondre corps & paysage & visage & couleur
toutes saisons, bleu crachat
je froisse un mouchoir en papier que j'oublie sans cesse
l'ampoule barbouillée, et
ne pas s'arrêter, jamais.
chevaucher
l'imit l'inimaginable de la présence
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accidents, sol, ocre,
improbable
portiques de profil
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quand Sophie Ristelhueber
à savoir :
es-tu
le grain de la guerre, la pesanteur
la numérotation de la terre
ou l'un ou l'autre un à un ou lequel
quand tu couds tu t'inclines
vers l'absence d'humanité (ou si le
mot est trop grand) vers la fenêtre jamais
vers l'aluminium la rouille la brique
cubes où toute saison, sans feuilles
est bleue
(où le ciel est scié)
petit travail, actuellement, perdre la trace
la mélanger, marchant se dire qu'elle parle
où l'air est à chacun, et l'enfance
s'abîme
saoule mortellement tu la couches
sans le visage je ne vois rien et
c'est ça que je vois
patiemment l'accident la couleur
pas de place pourtant c'est bien
(c'est toi)